Pour comprendre les tables d'ascendance développées pour chaque chat, il faut se familiariser avec les références qu'utilisent les généalogistes.
Ce système de références peut paraître complexe mais il permet de remonter les générations du pedigree de façon illimitée ce que ne permet pas une ascendance présentée sous forme d'arbre.
En effet, la largeur d'écran d'un ordinateur a ses limites et il n'est pas possible d'obtenir un affichage à l'infini.
La plupart des chats présentés sur ce site ont une ascendance sur 13 générations, voire d'avantage.
À la 13° génération, un sujet - qu'il s'agisse d'un chat, d'un humain ou d'un poisson rouge ! - a 213 ancêtres
soit 8 192 ancêtres !
213 correspondant à 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 !
Il est donc matériellement impossible de représenter sur un écran d'ordinateur un arbre généalogique avec 8 192 ancêtres d'une même génération sur un arbre...
Aussi, pour ce site la "numérotation de Sosa-Stradonitz" (plus d'infos sur Wikipédia) a été retenue
pour retranscrire l'ascendance de chaque chat afin de pouvoir remonter le plus loin possible, c'est à dire jusqu'aux chats appelés "fondateurs" qui sont les bases de la race du "Chat sibérien" mais dont on ignore l'ascendance.
I. - Numérotation de Sosa-Stradonitz :
Ce mode de numérotation est plus communément appelé "numérotation Sosa".
Chaque sujet dispose d'un numéro Sosa.
La base de la généalogie - donc le chat dont on remonte l'ascendance - ayant la référence Sosa 1.
1. - Fonctionnement :
Tout le fonctionnement des références Sosa est purement mathématique :
pour trouver le père d'un sujet, il faut multiplier la référence Sosa du sujet par 2,
pour trouver la mère d'un sujet, il faut multiplier la référence Sosa du sujet par 2 puis y ajouter 1,
pour trouver le fils (ou la fille) d'un couple, il faut diviser la référence Sosa du père par 2.
2. - Exemples :
Prenons - pour faire simple - la référence Sosa 4, soit le grand-père paternel :
le père a la référence Sosa 8 (4 x 2 = 8),
la mère a la référence Sosa 9 (4 x 2 + 1 = 9),
le fils - c'est le cas dans cet exemple mais cela aurait pu être une fille - a la référence Sosa 2 (4 / 2 = 2).
3. - À noter :
Par conséquent :
tous les ascendants ayant une référence Sosa paire sont des mâles,
tous les ascendants ayant une référence Sosa impaire sont des femelles,
la référence Sosa 1 fait exception puisqu'il peut s'agir d'un mâle ou d'une femelle.
II. - Implexes :
1. - Introduction à la consanguinité :
Les implexes impliquent d'aborder la notion de consanguinité car dans l'ascendance d'un chat, on peut retrouver plusieurs fois le même ancêtre en remontant les générations.
Mais une page de ce site est consacrée spécifiquement à ce sujet.
Voir : La consanguinité : un sujet tabou ?
2. - Le fonctionnement de renvoi des implexes :
Les implexes sont donc les renvois d'une référence Sosa du pedigree vers une autre référence Sosa.
Ainsi si un chat a un ancêtre ayant la Référence Sosa 34, et qu'il réapparaît plus loin dans le pedigree à la référence
Sosa 104, vous trouverez écrit ceci : 104 →
34 !
Par conséquent, il n'y aura pas de références Sosa 208 et 209 qui seraient redondantes...
Pour trouver
les parents de la référence Sosa 104, il faudra se reporter à la référence Sosa 34 dont les parents sont les références Sosa 68 et 69 !
Conclusion :
Ce système est peu commun dans la gestion des pedigrees des chats ou autres animaux ; il est surtout utilisé par les généalogistes pour leur propre ascendance.
J'ai fait le choix de ce mode d'affichage car il est le plus indiqué pour publier des générations et des générations d'ascendance... Étant moi-même généalogiste amateur depuis l'âge de 12 ans - ça fait un bail ! - je persiste et signe à penser que ce mode de fonctionnement des tables d'ascendance est le plus pertinent !
Pour anecdote, j'ai découvert dans ma généalogie personnelle que mes références Sosa 1 148 et 1 149 étaient également mes références Sosa 1 652 et 1 653 !
Ce qui fait de mon Père un cousin au 9° degré - donc à la 9° génération ! - de ma Mère - via mes deux Grands-pères - avec un couple d'ancêtres communs nés au début du XVIII° siècle... On trouve donc dans ma généalogie personnelle :
1148 →
1652 ; donc parents 2296 et 2297 et rien - donc - n'apparaît en 3304 et 3305
1149 → 1653 ; donc parents 2298 et 2299 et rien - donc - n'apparaît en 3306 et 3307
Peut-on encore parler de cousins ? Je laisse répondre à cette question selon votre propre appréciation...
Si vous êtes arrivé au bout de cet article, je croise les doigts pour avoir été assez clair et pédagogique pour que vous ayez pu assimiler ce mode de codification.
Si vous êtes vous-même généalogiste amateur, je pense donc que vous connaissiez déjà les références Sosa et les Implexes et que cet article n'a été - pour vous - qu'une simple formalité. |